les gardes phenix by Inconnu(e)

les gardes phenix by Inconnu(e)

Auteur:Inconnu(e) [Inconnu(e)]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2013-09-03T16:37:16+00:00


Chapitre Vingt-Deuxième

Dans lequel nous montrons qu’il n’y a pas que les historiens qui ont les oreilles aux aguets.

Depuis la porte des drapeaux, nos amis descendirent la montagne jusqu’à la petite ville de Troublejour où ils se reposèrent. Ils repartirent le lendemain d’un bon pas, sans pour autant aller trop vite, à travers la Vallée Fleurie. Ils traversèrent le fleuve Yendi à Point-flou vers le milieu du jour suivant. Après quoi, ils commencèrent leur périple à travers la steppe – de longues plaines arides aux frontières du désert de Suntra. Nous devons signaler que ce voyage fut entrepris à la pire période de l’année, dans la chaleur de l’été. Mais nos Gardes n’étant pas très pressés, ils s’arrêtaient souvent pendant les plus fortes chaleurs de la journée et se reposaient dans les auberges des nombreux villages que comptait la steppe. Pour terminer, ils prirent la barge pour traverser le fleuve Adrilankha, au carrefour du rocher de Guil, et recommencèrent à grimper doucement les montagnes de l’Est où se trouvaient leur destination supposée et la véritable. Ils continuèrent ainsi leur voyage – c’est-à-dire en avançant tranquillement et en appréciant le trajet – jusqu’à la montagne Bli’aard où se trouvait la ville de Bengloarafurd qui n’était elle-même qu’à trois jours de cheval de la montagne où se trouvait Châteaurouge, la demeure et la forteresse d’Adron e’Kieron.

Tazendra, plutôt pensive au début du voyage, avait fini par prendre en compte les conseils de Khaavren. Elle profita pleinement du voyage et s’amusa à donner des ordres à son nouveau valet. Mica, qui, nous devons le préciser, appréciait autant de recevoir des ordres que Tazendra aimait en donner. Il apportait du vin, aiguisait les épées, pansait les chevaux, servait les repas, préparait les couches et accomplissait un millier d’autres tâches que nos compagnons avaient l’habitude de faire eux même. Ils furent donc ravis d’en être débarrassés. Entre deux ordres donnés, Tazendra discutait souvent avec Uttrik de manière assez virulente, au sujet des paysages et de la qualité des routes.

Pel faisait le chemin en dévorant les moindres détails de ses yeux perçants, comme s’il voulait se souvenir de tout. De temps en temps, il s’arrêtait et fixait une personne ou un village ou encore un arbre, qui semblaient avoir pour lui plus d’intérêt que pour n’importe qui d’autre.

Uttrik, comme nous l’avons dit, avait développé une relation presque fusionnelle avec Tazendra. Il semblait s’amuser à la tester pour savoir jusqu’à quel point il pouvait la titiller sans la mettre en colère. Il contredisait toutes les opinions qu’elle émettait et si elle commençait à s’énerver, il se mettait à rire immédiatement, ce qui avait pour effet de couper le flot de colère qui montait en elle.

Aerich restait tranquillement assis sur son hongre Cramerie, profitant du paysage alentour en écoutant les bavardages de ses camarades, sans perdre sa bonne humeur ni même se rendre compte de ce qui se passait autour de lui. En fait, il était perdu dans ses pensées.

Khaavren avait d’abord apprécié le voyage, mais en approchant des montagnes, il avait semblé de plus en plus inquiet.



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